Aujourd'hui, Sébastien Bottin (1764-1853 . 88 ans).
A l'époque et bien longtemps encore en d'autres lieux, il était d'usage dans les familles catholiques de "donner un de ses fils à Dieu" (ou une de ses filles mais c'était moins bien)*.
Ce fut le sort qui échut à Sébastien Bottin sous l'ancien régime. Prêtre il fut donc, un peu contre son gré tout de même. Vint la Révolution puis la Terreur; Sébastien signe la constitution civile du clergé puis envoie la soutane par dessus les moulins pour embrasser une carrière administrative et politique dont je vous fais grace.
Mais aussi une carrière de statisticien qui l'amène à publier bien des choses, dont l'Almanach du commerce de Paris et des principales villes du monde de 1819 à 1853, publication qui fera passer son patronyme (son nom, si vous voulez) du propre au commun, entendez que son nom est devenu un nom commun qui désigne tous les almanachs, listes et annuaires en français.
A sa mort la famille Didot reprend sa succession et crée la société Didot-Bottin.
C'est en 1903 que la société Didot-Bottin publie le bottin mondain où figurent les noms du Tout Paris.
Le croiriez-vous ? La société a son siège rue Didot-Bottin.
Depuis 2011, une partie de la rue a été renommée rue Gaston Gallimard. On se demande pourquoi.
* Pas pour ce que vous pourriez croire, non non ! Un fils prêtre, c'était l'assurance pour sa chère maman (et beaucoup moins pour son papa qui d'ailleurs avait souvent eu la bonne idée de quitter ce monde), l'assurance donc pour sa chère maman d'être la première dame de la paroisse où officierait son cher petit, et donc d'être la première tout court, fût-ce en sous-main. Choses vécues par votre serviteur. Et par Armel Job qui décrit très bien la chose dans "La malédiction de l'abbé Choiron."
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