samedi 19 avril 2014

Peindre

1868
Portrait de Zola, par Manet qui ainsi le remercie de l'avoir soutenu.
On reconnaît l'Olympia (qui regarde Zola), une estampe de Utagawa Kuniaki (et pas Kuniyoshi comme dans Wikipedia, mais il y a un exemplaire plus bas, juste pour le plaisir) et un fragment du triomphe de Bacchus de Velasquez (VelaZquez pour les hispanisants), outre le petit fascicule bleu clair de la Revue du XXème siècle (écrite pourtant en 1866) par lequel Zola a défendu la peinture de Manet. Et puis aussi une plume et un encrier, attributs de l'écrivain (comme le sceptre ou la couronne pour un roi...).

Etonnantes ces ruptures d'artistes : pour Zola il fallait peindre, écrire, dessiner... d'après nature, d'où ce nom de naturaliste. Manet ayant dévié de la ligne, c'en a été bientôt fait de leur belle amitié.
Zola était également l'ami de Cézanne qu'il a dépeint dans son livre "L'oeuvre", ce que Cézanne n'a pas du tout apprécié. Fin de leur amitié donc. Que penser d'un écrivain qui pour faire le portrait de son ami en fait un peintre raté ?


Au fait l'Olympia (elle s'appelle Victorine Meurant)



Et Utagawa Kuniaki II qui représente le sumotori Ônaaruto Nadaemon



(ça c'est Utagawa Kuniyoshi : histoire de vous inspirer de délicieux cauchemars)



Et Diego de Silva Velasquez



Même si Zola écrit bien et qu'il a lancé l'affaire Dreyfus, j'ai du mal à l'encaisser (et comme j'ai lu les vingt tomes des Rougon-Macquart, ce n'est plus un préjugé mais goût fondé).

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