lundi 21 avril 2014

du sud

Viêt Nam: pays des Viêts du sud.


Nonante millions d'habitants, de langue vienamienne (appartentant à la  branche môn-khmer du groupe austro-asiatique, comme le khmer; langue isolante et monosyllabique à six tons).

Capitale : Hanoï (河內 "dans le fleuve ou plus précisément : fleuve - dedans"), située sur les rives du Fleuve Rouge.

Mille ans (en gros le premier millénaire de notre ère) de résistance à l'assimilation et à la domination des chinois qui sous la dynastie des Tang, prenant ses désirs pour la réalité, ont nommé le nord du pays : sud pacifié (en vietnamien: An-nam ; littéralement: 安南 paix - sud).
Ce doux peuple, libéré de la tutelle chinoise (moyennant tribu annuel quand même), entame une lente marche vers le sud, en bousculant l'Empire kmer et le royaume de Champa (et d'après un ami vietnamien, ça s'est mal passé pour les Cham).
Entre le milieu du XVIème et la fin du XVIIIème siècles, division du royaume en deux: le nord et le sud, pour changer : au nord les ministres Trinh (le futur Tonkin), au sud la famille Nguyen (la future Cochinchine) qui décroche la timbale avec l'aide de la France.
Puis suite à la fermeture du pays aux étrangers, grosse fâcherie de la France qui envahit le sud, la Cochinchine, la partie riche (tiens, tiens...).
Un peu plus tard, guerre franco-chinoise et invasion du nord - le Tonkin (東京: Est + capitale, les mêmes idéogrammes que pour Tôkyô) - par la France qui veut protéger ses arrières : et comme il faut passer par le centre pour aller du sud au nord, on prend aussi le centre : pourquoi se gêner ?
D'où la subdivision du pays en Tonkin, Annam et Cochinchine (d'où aussi les trois bandes rouges de l'ancien drapeau, sur fond jaune pour la couleur de la peau de ses habitants).
80 ans de présence française (auparavant les suzerains étaient chinois), puis Dien Bien Phu en 1954; nouvelle division entre nord et sur pour finir avec la gamelle américaine en 1975.

Un petit souvenir de la période française, cette chanson de Vincent Scotto (1906) chantée par Joséphine Baker pour la version féminine et par Maurice Chevalier pour la version masculine, et par bien d'autres.
Succès terrible et donc pastiches, sur la mitrailleuse (par Théodore Botrel) et la ratatouille (auteur méconnu).


https://www.youtube.com/watch?v=V6eGM4ij0Ck

On peut se demander pourquoi écrire sur le sujet ; la réponse est simple : notre génération a beaucoup entendu parler de Vietnam, rencontré de nombreux vietnamiens, souvent perdus loin de leur pays, connaissant parfois mal le français ; nous avons vu de nombreuses images du pays, entendu bien des choses (souvent très sottes) et comme la propagande y jouait un grand rôle... 

Viet Minh (acrostiche de "Ligue pour l 'indépendance du Vietnam") et Viet Congh ("communistes traîtres au Vietnam") ont été utilisés à tort et à travers, de même que les noms et mots : offensive du Têt, Ngo Dinh Diem et Ngo Dinh Nu, ou aussi Bao Dai, Cao Daïsme....
C'est pas demain que j'y verrai clair.

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