mercredi 20 mars 2013

Arts graphiques

Un très bon site pour ceux qui aiment les "arts graphiques" ; "art" : le mot  convient bien aux philistins alors qu'il s'agit de bien davantage. Un "artiste" s'affronte à des réalités bien plus profondes que la plupart d'entre nous ; voir ce que disait Joseph Brodsky des trois modes de connaissance du réel. Rien d'étonnant à ce qu'ils soient mal compris (ni d'ailleurs qu'ils y laissent parfois la  santé et même la vie) ; mal compris entre autres  certains "amateurs d'art" qui parfois ne sont que des spéculateurs sinon des voleurs (pensez aux vols - parfois commandités - de tableaux dans les musées, au pillage de sites prestigieux  et de musées des pays en guerre...).
A ce propos savez-vous que le marché de l'art ne s'est organisé qu'au début du XIXème siècle ?*
Je l'ai appris ce matin. C'est donc tout frais, et sans date de péremption en plus.
Donc sur Cézanne, entre autres, découvrez le site qui vous est proposé: 
http://www.artliste.com/paul-cezanne/garcon-gilet-rouge-1363.html

* Effet de l'introduction - justifiée sans aucun doute - du droit d'auteur ? Ou de la fin des corporations qu'a imposée la Révolution ? Ou de l'organisation des artisans qu'étaient alors les artistes face à l'arrogance de leurs clients. ? Ou d'autre chose encore ? Allez savoir. 

mardi 19 mars 2013

fm La Croix de ce 19/03/2013 ... et quelques réflexions après celles de F. Midal

Entretien avec: Fabrice Midal " L'éthique renvoie à la responsabilité de chacun."
La notion d’« éthique » est omniprésente aujourd’hui .Et pourtant, on ne semble plus guère lui laisser de place. Comment expliquer ce paradoxe ?

Fabrice Midal : En faisant de « l’éthique » un objet spécifique, à part, nous en avons perdu le sens. Il faut revenir à l’étymologie grecque du mot, « ethos », qui signifie « la manière d’être ». Loin d’être accessoire, un élément auquel il faudrait réfléchir de temps en temps, l’éthique est en réalité la dimension même de notre existence. (...)
Ce n’est pas une question abstraite mais le plus profond de son être qui dit « non ».
En confiant la réflexion éthique à un comité, on perd complètement de vue cette exigence (...) puisque des experts s’en chargent !
On le voit bien : en instituant l’éthique, on signe sa faillite. (...)

Que voulez-vous dire ?

F.M : Le monde est si complexe que, là encore, le citoyen est déresponsabilisé. Quand vous achetez
un produit dans un supermarché, quelle est votre part de responsabilité dans le fait que l’usine qui l’a produit a été délocalisée ? Ou que des enfants ont travaillé pour le fabriquer, etc. ?
La dilution est telle que plus personne n’est responsable de rien.
Kafka, auquel je fais beaucoup référence dans mon dernier livre, La Tendresse du monde, en parle très bien. Il montre que le système dans lequel nous vivons est tel que l’on ne sait plus qui fait le mal. (...)

Comment promouvoir une approche éthique sans recourir aux « experts » ?

F.M : Voilà un bon exemple de la complexité de notre monde, fondé sur des logiques de gestion
et des protocoles (...) Les gens revendiquent l’euthanasie, pensant préserver quelque chose de leur humanité, mais ils ne perçoivent pas les dangers sous-jacents. Car cela reviendrait à définir qui a le droit de vivre, (...). On voit bien là que « l’ethos » est décisif : c’est à chacun d’agir pour que la personne âgée ne meure plus abandonnée dans un couloir d’hôpital. L’éthique, c’est très concret. C’est possible, chacun peut s’engager dans cette voie.

Comment faire ?

F.M : J’ai sous-titré mon ouvrage « l’art d’être vulnérable », car agir au plus juste, de manière éthique,
commence par là : accepter notre vulnérabilité, qui est le propre de l’humanité. C’est la condition de
la rencontre avec l’autre. À partir de là, partout où quelqu’un tente de préserver quelque chose d’humain,
la situation évolue : le médecin qui traite le malade comme une personne, avec une véritable éthique du soin, l’enseignant qui considère ses élèves comme des êtres qui demandent à grandir et non comme des jeunes à « évaluer », le directeur des ressources humaines qui, justement, ne traite pas les salariés comme des « ressources humaines » ! Le christianisme le dit bien : l’être humain est une personne, qui dépasse toute détermination, et qui a une responsabilité devant elle-même et devant les autres.

RECUEILLI PAR MARINE LAMOUREUX
(1) La Tendresse du monde, l’art d’être vulnérable, Éditions Flammarion, janvier 2013, 193 p., 17 €
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Eclaircissements et réflexions soumis à votre sagacité (et non pour que vous épousiez mon avis).

1. Fabrice Midal est juif ashkénase, bouddhiste et NON chrétien. Sa formation est vaste, surtout philosophique. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Midal

2. Les experts nous expliquent, via les médias, ce que nous devons faire; d'où mon aversion pour les médias. Nous n'avons vraiment pas gagné au change. A croire que tout ce qu'ils voulaient, c'est occuper la chaire de vérité, que ne fréquentent pourtant plus que les araignées et les pigeons.

3. Les responsabilités sont souvent diluées, surtout lorsqu'il faut débrouiller un problème difficile, faire un choix douloureux, prendre des coups. Pour la gloire, les candidats sont nombreux; d'où le succès des médias.

4. L'expression "Ressources humaines" m'a profondément choqué,dès son apparition. Apparemment j'ai longtemps été le seul. Les hommes ne sont pas du charbon, du pétrole, des liquidités, du matériel. D'ailleurs le sort des administrateurs ne relève pas des HR, que je sache. J'ai faux ?

5. A la question posée à Paul Ricoeur: comment êtes-vous devenu l'homme que vous êtes", sa réponse a été: 'Je ne me suis pas protégé".
Elle s'appelle Alice Nola Wilks, fille d'Elise et Joe*
Elle pèse 3kg 420, se porte bien malgré les références littéraires; un père anglais (et londonien qui plus est!), une mère belge, une naissance allemande... ça commence fort!



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* l'ordre des prénoms des père et mère a été choisi pour la seule euphonie, à l'exclusion de tout autre motif; ceci soit dit à l'intention de tous les fanatiques chasseurs de fanatiques, qui m'honoreront en ne lisant pas ce blog).

dimanche 17 mars 2013


Site
Un site très utile, très bien documenté, sérieux sur la géopolitique: parution hebdomadaire, collaborateurs nombreux, pour la plupart étrangers aux médias et à leurs salades.
Comme il me demande de le faire connaître, à juste titre à mon avis, je le fais avec plaisir.
.http://www.diploweb.com/Presenter-le-site-geopolitique.html 

Les articles sont souvent longs,  mais le site donne aussi des liens vers des émissions sur des sujets sensibles; cette semaine: la Syrie, état des lieux. Ca vous changera des JT.
A toutes les grandes gueules, passées, présentes et à venir, aux fous de micro, de média, à ceux qui font coucou dans le poste et qui depuis toujours les cassent à l'Eternel soi-même (et à moi donc ! ... mais depuis moins longtemps)

Véritables extraits* du véritable PSAUME 12 (de la bible Segond, avec mes remerciements)
On se dit des faussetés les uns aux autres,
on a sur les lèvres des choses flatteuses,
on parle avec un coeur double.
Que l'Eternel extermine toutes les lèvres flatteuses, la langue qui discourt avec arrogance
ceux qui distent : nous sommes puissants par notre langue. Nous avons nos lèvres avec nous ; qui serait notre maître.
Parce que les malheureux sont opprimés et que les pauvres gémissent. Maintenant dit l'Eternel, je me lève. J'apporte le salut à ceux contre qui l'on souffle.
Les paroles de l'Eternel sont des paroles pures, un argent éprouvé au creuset, et sept fois épuré.
Toi, Eternel, tu les garderas. Tu les préserveras de cette race à jamais.
Les méchants se promènent de toutes parts, quand la bassesse règne parmi les fils de l'homme.

Nihil novi sub sole (Ecclésiaste - Qohelet)
* Plus authentiques en tout cas que les authentiques tapis de selle du général Custer

samedi 16 mars 2013

de François Béranger
Avec sa très probable autorisation posthume car je suis certain qu'il me la donnerait de grand coeur !

"Combien ça coûte..."
Puisque la seule valeur qui vaille
Dans cette fin de millénaire
C'est la monnaie, la mitraille,
Le fric, le pèze, le numéraire
Les avoirs et les pépettes,
La fortune, la grosse galette,
Le flouze et les picaillons,
Le capital et le pognon

Dans ma grande naïveté
Une question me préoccupe:
La nouvelle pauvreté.
Faut nous dire combien ça coûte
Un kilomètre d'autoroute
Super phénix réformé
Un grand stade à foutbôler

Combien ça coûte, une famille
Pour qu'elle survive une année
Juste en bouffant des lentilles
Et en payant son loyer ?

Dans notre beau pays de France
Combien ça pèse, la détresse ?
Combien ça coûte, l'indigence ?
Dans notre beau pays de France

Oui, dites-moi combien ça coûte
Un char Leclerc, un Exocet
Un joujou de chez Dassault
Un TGV supersonique ?
Un cocktail ministériel ?
Les grands travaux présidentiels ?
Combien ça coûte, le prestige ?
Combien ça coûte, l'indifférence ?
La la la la la la la lère
La la la la la tsoin

Puisque la seule valeur qui vaille
Dans cette fin de millénaire
C'est la monnaie, la mitraille ?
Le fric, le pèze, le numéraire."

C'est écrit en 1997... Il a raté le meilleur, heureusement pour lui.



et quand il le chante, c'est encore plus dur ; merci François !

http://www.youtube.com/watch?v=sO--Q-6vxwM
Démocrassie



Just for the fun !
"Faut qu'ça saigne !" (Boris Vian)

Les humains, du moins dans nos contrées et peut-être partout ailleurs, semblent habités d'une colère, peut-être même d'une méchanceté sourde, qui n'attend que l'autorisation d'un quelconque pouvoir à la question latente mais toujours là : "On peut cogner, chef ?"

Ainsi on cognait hier sur les homosexuels et aujourd'hui sur les homophobes, hier sur les riches et aujourd'hui sur les pauvres "qui ne foutent rien", hier sur les mécréants et aujourd'hui sur les croyants devenus des fanatiques... Liste sans fin.
La constante ? le désir de cogner.

à l'intention de tous les redresseurs de tort, tous les croisés de toutes les causes religieuses et profanes, de tous les braves gens,
de Boris Vian le tango des fossoyeurs.

http://www.frmusique.ru/texts/v/vian_boris/joyeuxbouchers.htm
"Il y a trois modes de connaissance:
 analytique, intuitif et prophétique.
La poésie fait appel aux trois."
Joseph Brodsky
Prix Nobel de Littérature  1987

vendredi 15 mars 2013

the best way to make people angry even unto death


"The person who is really in revolt is the optimist, who generally lives and dies in a desperate and suicidal effort to persuade all the other people how good they are. It has been proved a hundred times over that if you really wish to enrage people and make them angry, even unto death, the right way to do it is to tell them that they are all the sons of God."
G.K. Chesterton

mercredi 13 mars 2013

Le pape est démissionnaire
un nouveau pape est appelé à règner ; araignée ? pourquoi pas libellule ou papillon ? (ou même mante religieuse, ce qui serait - avouez-le - assorti à la fonction).
Pour la rime c'est raté ; je recommence

Le pape est démissionnaire
un nouveau pape est appelé missionnaire
C'est bon pour la rime mais pour fond j'ai faux.
On remet ça.
"Le pape est mort (c'est pas vrai cette fois-ci)
un nouveau pape est appelé à règner (ça, par contre, ça l'est)
araignée..." (air connu)
Le nouveau pape est argentin. Il s'appelle Bergoglio, il est mal vu de la présidente de son doux pays où on a déjà essayé de le torpiller quelques fois ; ici aussi d'ailleurs. C'est bon signe. Ce vieux va faire un tabac.



Argentin, donc probablement plus italien et même romain qu'un romain
J'espère que ça va chauffer pour le matricule de la curie. A suivre.

de Jean de la Fontaine, pour le plaisir de la langue et du bon sens
La mort et le bûcheron
Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa
chaumine enfumée.
Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois et jamais de repos.
Sa femme, ses enfants, les
soldats, les impôts,
Le créancier et la corvée
Lui font d'un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la Mort ; elle vient sans tarder,
Lui demande ce qu'il faut faire.
«C'est, dit-il, afin de m'aider
A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère
Le trépas vient tout guérir;
Mais ne bougeons d'où nous sommes :
Plutôt souffrir que mourir,
C'est la devise des hommes.

mardi 5 mars 2013

En voyant une dame affligée d'une maladie orpheline, congédiée par son employeur pour "inaptitude" au travail", qui doit vivre avec un revenu de misère et voit sa fille suivre une route semblable, j'ai repensé à ce vieux dicton italien:
"Nel peggio, non ce fine" "Le pire est sans limite".

Autre note, de Sepulveda cette fois, sur la mentalité du picaro, l'antihéros littéraire, plutôt populaire et sans scrupule,:
"Je méprise ce que j'ignore"
par laquelle il décrit la mentalité des politiques de notre temps, en particulier Felipe Gonzalez.

Vaut aussi pour une certaine classe de "francophones" qui ont méprisé les flamands qu'ils n'avaient pas pris la peine de connaître, selon la réflexion, au combien fréquente, de celui qui n'aime pas les haricots:
"Je n'aime pas les haricots et j'en suis très heureux car si je les aimais, j'en mangerais et je n'aime vraiment pas ça."

Qui connaît cet adage, attribué à Nelson Mandela ?

« Tout ce qui est fait pour moi sans moi est fait contre moi. »
un commentaire ?
quelque chose à  y redire ?