"Alexandre tranchant le noeud gordien" par Jean Simon Berthélémy |
Silène, d'après Rubens (et ça se voit!) |
Ceci pour vous dire un petit mot de Midas (fils de Gordias qui a donné son nom à la ville de Gordion). La légende (du latin legenda : chose qu'il faut dire) dit que ce monsieur était cupide, au point que à Dionysos qui dans son infinie bonté lui demandait comment il pouvait le remercier d'avoir recueilli son vieux précepteur Silène (qui s'était égaré tant il était saoul), il demanda de changer en or tout ce qu'il toucherait, ce qui est très gênant pour manger et boire (sans parler du petit coin...).
Sur quoi Midas supplia Dionysos ("timeo Danaos...") de le débarrasser de son cadeau empoisonné, ce qu'à ce dieu ne plaise ; le remède de Dionysos était simple : aller se laver les mains dans le fleuve Pactole, ce que fit Midas, pour le plus grand bonheur des orpailleurs phrygiens et du ministre des finances.
Pris pour arbitre dans un concours musical entre Apollon et le satyre Marsyas, Midas qui n'en ratait pas une, donna le prix à Marsyas, ce dont Apollon ("timeo...") le remercia en lui faisant cadeau d'une paire d'oreilles d'âne, que le pauvre tenta de cacher avec un bonnet (phrygien évidemment).
AVANT
Jacob Jordaens |
Abraham Govaerts |
De la le doux usage d'affubler les enfants d'un bonnet d'âne lorsqu'ils donnent de mauvaises réponses à l'école.
Pour le bonnet phrygien, il y a rupture de stock ; les seuls qu'on puisse encore se procurer portent la cocarde tricolore, et parfois la tête de Marianne (ou de la Liberté guidant le peuple) en-dessous.
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