mercredi 23 avril 2014

កម្ពុជា




កម្ពុជen khmer
Cambodge - Kampuchea


Capitale : Phnom Penh

Drapeau : rouge (la nation), blanc (la religion : c'est le temple d'Angkor), bleu (le roi).


Population: ici une nuance s'impose suivant l'année où elle a été calculée; actuellement 14.771.000 habitants; entre 1975 et 1979 1.700.000 personnes ont disparu (et pourtant il ne s'agissait pas d'une guerre de religion).



La grande majorité des habitants sont kmers bouddhistes (avec des zestes d'indouisme, de culte des ancêtres et  d'animisme), l'ethnie suivante étant celle des Cham, musulmans (sans doute avec beaucoup de zestes aussi). Et je vous fais grâce des autres ethnies qui sont nombreuses.
La mortalité péri-natale et infantile y est encore énorme, l'appui médical plutôt maigre, l'accès à l'eau potable très limité.

Au Cambodge, on parle khmer, langue du groupe môn-khmer qui fait partie des langues austro-asiatiques; contrairement au vietnamien (qui appartient au même groupe), ce n'est pas une langue tonale.

Et pourtant l'empire khmer a dominé la région pendant cinq siècles, du IXème au XIIIème siècle. On y est passé de l'hindouisme au "grand véhicule" puis au "petit véhicule" (en français Mahayana et Hinayana ou Théravada). De l'empire khmer ne nous restent que peu de traces écrites, la plupart épigraphiques (ce qui est écrit sur la pierre, l'argile... bref, tout ce qui ne pourrit pas).


Ce que nous en connaissons, c'est "la douceur de la population khmère qui s'exprime par le sourire de tous ses habitants."  Ce sourire et cette douceur sont d'ailleurs des constantes des pays bouddhistes, ce dont témoignent l'écrasement des hindous tamouls au Sri Lanka, les persécutions des Rohingyas en Birmanie, le silence religieux des autorités bouddhistes au Japon avant et pendant la seconde (ou ne serait-ce que la deuxième ?) guerre mondiale, la condescendance des moines tibétains du Potala pour sa population avant l'arrivée des communistes chinois.

Heureusement que des Occidentaux dans leur immense et lucide bonté ont su préserver les trésors d'Angkor Vat en les vendant à des marchands d'antiquités qui leur ont assuré le sort qu'ils méritaient dans des collections privées.


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Voilà pour ces trois pays du sud-est asiatiques dont on nous a rebattu les oreilles et écrasé les populations pendant vingt ans. Et on aurait tort de croire qu'il ne s'agit que de méchants occidentaux ; dans toute guerre il y a des profiteurs locaux qui se font leur beurre et savent retourner leur veste à temps.

Sur le Cambodge récent, il existe de nombreux documents dont les films de Rithy Panh qui a vécu la période des khmers rouges et a dû fuir son pays, à quinze ans. Parmi les plus connus, "S21, la machine de mort khmère rouge."



Et aussi quelques photos comme sur ce site http://www.charlescarrard.com/gallery/S21/


Comment a-t-on pu même rêver d'arrêter les massacres de Yougoslavie ou du Rwanda alors que ceux du Cambodge s'étaient déroulés sans entrave. Pourquoi mourir pour le Cambodge, le Rwanda ou la Yougoslavie alors que personne n'a voulu mourir pour Dantzig ?

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