lundi 4 juin 2018

A propos de l'angoisse et des névroses modernes

Que celui et celle qui ont des yeux pour lire, lisent
Que celui et celle qui ont des oreilles pour entendre, entendent
Que celui et celle qui ont un coeur pour comprendre, comprennent

Et ce n'est pas donné à tout le monde...
Bonne chance quand même !
 
 « Il est vrai que [l’angoisse] se trouve à la racine de la conscience moderne, qu’elle est le fond des névroses actuelles et qu’il existe une philosophie moderne, existentialiste, qui pense pouvoir surmonter cette angoisse en l’acceptant, en y entrant, en la subissant résolument jusqu’au bout : mais le christianisme, lui, ne peut rien répondre d’autre à ceci qu’un « non » radical. En un mot, il n’est pas permis au chrétien de connaître cette angoisse, l’accès lui en est interdit. Si, malgré cela, il est névrosé et existentialiste, c’est qu’il manque d’authenticité chrétienne, c’est que sa foi est malade ou faible. Parce que cette angoisse-là lui a été interdite par le Christ. […] Si la conjoncture mondiale actuelle fait qu’il est plus difficile qu’en d’autres temps d’échapper à l’angoisse et à la névrose, tout ce qu’on peut en déduire, c’est qu’[…]il y aura probablement moins de vrais chrétiens qu’en d’autres temps, moins d’hommes qui, […] par la force de la foi, s’avancent dans la vie. […] Le seul qui puisse avoir quelque espoir d’exercer sur son temps une influence chrétienne, c’est le chrétien qui ne se laisse pas contaminer par l’angoisse pathologique de l’humanité moderne […]. Ce chrétien-là ne se détournera pas orgueilleusement de l’angoisse de son prochain, […] mais il [lui] montrera les moyens de se libérer d’un stérile confinement en vase clos. »
Hans Urs von Balthazar

(extrait de « Comment peut-on être catholique ? » par Denis Moreau)

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