est né en 1894 dans le Missouri.
Le professeur Wiener
est décédé en 1964 à Stockholm.
Père professeur de langues slaves, juif d'origine polonaise.
Mère antisémite qui ne l'a pas désiré.
Sait lire à l'âge de 1 an 1/2 (à faire peur); éduqué pour l'essentiel à la maison. Entre à l'université des Tufts à l'âge de 11 ans. Biologie (un peu), puis maths (beaucoup), puis zoologie à Harvard; Cornell et Harvard pour les maths; passe par Londres et y rencontre Bertrand Russell, revient enseigner à Harvard à 21 ans, puis au MIT (Massachussets Institute of Technology), y travaille pour l'armée américaine surtout en artillerie (missiles anti-aériens) en particulier pendant la 2ème guerre mondiale et réfléchit aussi beaucoup sur la responsabilité du savant.
Il refuse de travailler sur le projet Manhattan (mise au point de la bombe A).
Parle huit langues couramment, dont le chinois.
Il publie plusieurs livres de retentissement mondial et organise un cycle de conférences célèbre, les conférences Macy, qui vont lancer la discipline dont il est le père : la cybernétique (du grec : κυβερναω gouverner).
La cybernétique est la discipline qui traite du contrôle des systèmes, vivants et non vivants.
(ça c'est le minimum en cybernétique)
Il semblerait que Wiener, épouvanté par les horreurs de la seconde guerre mondiale qui équivalait à une faillite de tous les humanismes philosophiques et relgieux, ait pensé à substituer la gestion des biens au gouvernement des hommes. Et donc de confier cette gestion des biens à des systèmes non humains, des machines impartiales, en quelque sorte des cerveaux artificiels.
Mais je me pose une question : qui va créer et améliorer ces systèmes sinon des humains ?
Alors retour à la ligne de départ ? Les humanismes philosophiques et religieux, anciens, actuels et futurs ?
C'est ce qu'on appelle une...
...impasse
(elle est belle, non ?)
Je pense qu'il avait réfléchi à la question, pour avoir lu la citation suivante : "La cybernétique est une arme à double tranchant; tôt ou tard, elle blesse cruellement celui qui s'en sert."
Tout de même il y a bien des questions dans son histoire
- pour avoir été critiqué au delà de toute mesure par son père pendant son enfance, il est devenu extrêmement sensible ;
- pourtant il a rompu avec nombre de ses élèves, qui voyaient en lui un père intellectuel, d'une manière très cassante;
- pourtant il a épousé Margaret Engemann qui n'a pas laissé un bon souvenir;
- pourquoi une telle maladresse, une telle distraction, une myopie aussi sévère et des moments de profonde dépression (au point qu'on l'a dit maniaco-dépressif ?
Et par ailleurs il avait des côtés très attachants:
- il avait la commercialisation de la science en horreur;
- parce qu'il n'était pas avare de ses intuitions, il se laissait voler la vedette par des personnages bien moins intelligents et talentueux que lui, qui s'attribuaient les mérites de son travail;
- il avait un grand souci des conditions de travail des ouvriers;
- il a eu maille à partir avec Mac Carthy.
Que conclure ?
Que "la bêtise, c'est précisément de conclure" (Gustave Flaubert)
Une partie importante des sources se trouve derrière le lien suivant:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Norbert_Wiener#Citations
et aussi http://www.nytimes.com/2005/03/01/science/01book.html?_r=0
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