jeudi 8 août 2013

Publius Vergilius Maro

plus couramment appelé Virgile est un poète romain, qui écrivait donc en latin, et non en grec comme tous ceux qui se piquaient de culture à Rome. Comme de nombreux "artistes" (le mot n'existait pas à l'époque), il devait parfois - et peut-être toujours - faire des travaux de commande, "pour faire bouillir la marmite".

Comme il était bien en cour chez l'empereur (c'était le premier : Auguste), c'est à la demande de l'empereur qu'il s'est appuyé un pensum promis à une gloire "éternelle"; à voir l'éducation de la jeunesse d'aujourd'hui (o tempora o mores!), on voit ce que vaut l'éternité à quoi rêvent les hommes. Au moins il a celle des encyclopédies.

Virgile donc, né en 70 avant le comput actuel (qui n'est pas le seul, loin s'en faut) et "disparu" (voir ma note sur le PC - politically correct) à Brindisi dans les Pouilles (capitale: Bari), en 19 soit à l'âge de 51 ans. Son grand oeuvre n'étant pas achevé, il avait demandé qu'il soit détruit, ce qu'à l'empereur ne plaise. Mais un empereur, surtout le premier, n'obéit à personne ; question d'autorité. 

L'empereur

et le poète


L'empereur ET le poète


Son "pensum" est considéré comme un des chefs-d'oeuvre de la littérature mondiale ; par conséquent il y a longtemps qu'on ne le lit plus, même à l'école de notre temps.

Assez attendu : le pensum s'intitule "L'énéide", ainsi nommé d'après le nom d'Enée, prince troyen qui a fui sa ville en flamme et pillée par les Grecs, pour s'en aller fonder une ville nouvelle et un nouvel empire : Rome bien sûr, puisqu'il fallait prendre l'empereur dans le sens du poil.

Si on se souvient que Troie a été prise par une ruse (le cheval de Troie, présenté comme un cadeau des Grecs aux Troyens), on appréciera la petite phrase que Virgile place dans la bouche d'Enée :

Timeo Danaos, et dona ferentes.
Je me méfie des Grecs, surtout quand ils offrent des cadeaux (ndt)

à retenir et à méditer.

Au fait, l'empereur ne s'occupait pas personnellement de l'activité des poètes et artistes ; il en chargeait un de ses hommes de confiance nommé Caius Cilnius Maecenas, né en 70 BC et mort (oups! ça m'a échappé !) disparu en 9 BC également, que nous appelons Mécène, sans majuscule. Comme le monde est petit !
Ce qui me fournit l'occasion d'une seconde maxime latine:

De minimis non curat praetor.
Le prêteur ne s'occupe pas de l'intendance (ndt)

et voici l'homme qui s'occupait "de minimis"


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