mercredi 28 août 2013

du bruit dans Landerneau

Landerneau : petite ville de Bretagne, située dans le Finistère; elle compte environ 15000 habitants (les Bretons diraient sans doute "âme", ce qui n'est pas PC). A l'échelle de la France, c'est une petite ville qui ne doit sa célébrité qu'à l'expression où elle figure.




Elle a trois origines.

  1. Une pièce du XVIIIème siècle écrite par Alexandre Duval, où un serviteur s'exclame en voyant revenir au château, près de Landerneau, son maître, réchappé d'un naufrage :"Je ne dirai rien, mais ça va faire du bruit à Landerneau!"
  2. La seconde est liée à l'usage ancien (à Landerneau mais aussi dans bien des lieux de France) du charivari qui est le chahut qu'on faisait autour de la maison des veuves qui avaient décidé - quelle idée ! - de renoncer aux joies de leur état pour replonger dans les affres du mariage, ce qui se dit aussi : convoler en secondes noces.
  3. La troisième est celle du bruit que faisait jusqu'à Landerneau le canon tiré à Brest lorsqu'un forçat s'évadait.
On parle encore maintenant du Landerneau politique, littéraire, parisien (liste illimitée) pour désigner avec ironie un petit monde qui se prend très au sérieux et parle en long et en large d'un sujet infime mais à la mode ("in" ou "trendy" en PC).


à propos du mot CHARIVARI
Du latin de basse époque caribaria emprunté au grec ancien καρηβάρεια karêbáreia qui signifie « lourdeur de tête, mal de tête ». En 1316, on trouve le mot chalivali pour nommer un ensemble de cris, de sifflets, de bruits de crécelle, tapage que l’on organisait pour huer un mariage mal assorti ou un comportement choquant. Au XVe siècle, on retrouve le terme charivari, tel que l’on le connaît aujourd’hui, pour parler d’une dispute ou de plaisanteries (entre époux). À la fin du XVIIe siècle, il est utilisé de façon péjorative à propos d’une musique.


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