mercredi 27 août 2014

Kindergarten






Un peu daté comme portrait, non ?

Son nom ? Je vous le donne en mille : Friedrich Fröbel. Nationalité: allemande.
Né en Thuringe à Oberweissbach en 1782 et mort à Mariënthal en 1852 ;la ville est située probablement à l'union des frontières qui séparent Allemagne, Pologne et république tchèque. Mariënthal semble être un bled perdu que même google ne connaît pas.

Il n'est connu chez nous que par le mot "fröbeliennes", nom donné aux gardiennes d'enfants et institutrices d'école "gardienne", qu'on appelle aussi jardin d'enfants.

L'homme mérite bien davantage que ces quelques mots; il est d'ailleurs difficile de résumer son oeuvre, même à grands traits.

Né en Thuringe, il perd sa mère à l'âge de six mois; son père (un pasteur) se remarie, sa belle-mère est une marâtre qui ne s'occupe pas de lui, d'où une profonde solitude où il développe des dons d'autodidacte d'une part en réfléchissant sur la bible (si si !) et sur son observation des champs, des bois et de toute la nature.

Plus tard il est recueilli par son oncle Hofmann et fréquente encore l'école jusqu'à sa confirmation, après quoi son père qui le considère comme peu intelligent, le contraint à apprendre le métier d'arpenteur, ce qu'il fait pendant deux ans ; il est mal considéré mais y a pris le goût des mathématiques et des sciences naturelles. Brèves études à Iéna qu'il doit interrompre pour seconder son père gravement malade.

Après la mort du père en 1802, il exerce le métier d'arpenteur, qui comme on le sait, mène à tout à condition d'en sortir ; pour lui c'est la découverte des philosophes allemands de son temps: Schelling, Novalis, Arndt.
Après un petit galop d'essai dans l'architecture (il vide les étriers), il est amené à travailler dans une école où il applique les principes de Pestalozzi. Et là

c'est le flash !!!

Il a enfin trouvé sa voie. Suit une période de formation chez Pestalozzi soi-même puis de tentatives plus ou moins (surtout moins) réussies de diffuser ces idées, en les appliquant de façon très personnelles (ce qui montre son intelligence et sa liberté de pensée).
Toute sa vie est de la même eau : essai d'appliquer ses idées et obstacles constants, parfois même gigantesques comme l'opposition du chancelier Metternich (on ne pouvait pas rêver pire à l'époque).

De sorte que malgré ses immenses efforts, le bilan matériel de sa vie est assez lamentable. Mais son influence s'est poursuivie et amplifiée après sa mort grâce à Mme Bertha von Marenholz-Bülow qui a multiplié les conférences en Angleterre, Italie, Belgique, France, Suisse et Pays-Bas; une de ses élèves a porté le message en Espagne, au Portugal, en Hongrie, en Bulgarie, en Bohême et en Pologne; même la Russie a été touchée par sa bonne nouvelle.

Et c'est ainsi que vos enfants et petits-enfants fréquentent le Kindergarten dont l'idée lui revient entièrement.

Merci M. Fröbel.


Pour en savoir davantage (et il y a beaucoup à apprendre de la vie de ce grand homme), préparez tartines et thermos de café et jetez un coup d'oeil sur le site suivant



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire