dimanche 10 août 2014

à la demande de Marie-Claude

Si vous déchiffrez, vous saurez de qui il s'agit.

Né en 1891 et mort en 1937.
Sarde d'une minorité ethnique albanaise (les Arbëreshë) établie dans plusieurs régions d'Italie entre 15ème et 18ème siècle suite à l'invasion ottomane de l'Albanie : les réfugiés sont de toutes les époques.
Regardez la carte : de l'Albanie à l'Italie, il n'y a qu'un pas que les armées de Mussolini ont franchi à l'aller* et que les réfugiés (albanais et autres) franchissent au retour.


A connu la misère (je dis bien: la MISERE) pendant son enfance suite à l'emprisonnement de son père pendant six ans. Santé fragile, petite taille et gibbosité (en français courant il était bossu) : je ne m'avance guère en le supposant atteint d'une tuberculose vertébrale (ou mal de Pott).
Etudes à Turin au moment ou Lancia et Fiat lancent leurs industries; s'engage dans la lutte ouvrière, devient un temps secrétaire du parti communiste italien sous la 3ème internationale et crée le journal L'Unita; écrit de nombreux ouvrages, dont les derniers en prison ("Quaderni del carcere" "Carnets de prison"). Prison donc, sous le régime fasciste le 08 ou 09 novembre 1926, à Regina Coeli d'abord, dans l'île d'Ustica puis il est remis en liberté pour raisons de santé, peu avant sa mort, sans avoir jamais connu son second fils.

Influence très étendue, de la gauche révolutionnaire à la droite extrême, en Italie, en Amérique latine, en Inde et ailleurs encore... Cité entre autres par Nicolas Sarkozy qui le rejoint dans sa vision de la culture comme moyen de domination : 
« Au fond, j’ai fait mienne l’analyse de (héhé!) : le pouvoir se gagne par les idées. C’est la première fois qu’un homme de droite assume cette bataille-là » .
Etonnant non ? Je me demande ce que (héhé!) en aurait pensé.

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* Lire (et voir) "Le général de l'armée morte" de Ismaïl Kadaré. Pas vraiment à la gloire des armées fascistes.

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