vendredi 24 octobre 2014

N'en jetez plus, ma boîte aux lettres est bourrée

Le concours est terminé; inutile d'envoyer encore vos réponses à mon quiz pictural terminé par la photo sympa du grand père qui a dessiné les chromos.


Trêve de (mauvaise) plaisanterie, l'auteur s'appelle Ronald Brooks Kitaj (prononcez : Kitaï).

Né en 1932 et mort en 2007. Père hongrois qui a l'élégance de plaquer sa mère, américaine née de juifs russes, dont le nom est Brooks; elle se remarie avec un réfugié viennois le Dr Kitaj (devinez pourquoi), d'où le double nom du gamin.
Marine marchande à 17 ans ; étudie au passage à l'Akademie für Bildende Künste de Vienne, puis à New-York puis, après deux ans d'armée, à Londres et Oxford ; bref, ce monsieur a beaucoup étudié.

Passion pour Cézanne et Degas, lui-même élève d'Ingres, dit-on (mais que ne dit-on pas).

Considéré comme un des artistes du Pop Art mais contrairement aux autres, il ne s'intéressait guère aux médias et à la culture de masse (quand je vous disais qu'il valait le détour).

Une rétrospective de ses oeuvres à la Tate Gallery a été démolie par la critique londonienne, ce qu'il a d'autant plus mal pris que sa seconde épouse est morte sur ces entrefaites. Fin de sa vie à Londres, nouvelle vie à Los Angeles.

Oeuvres sur post-it pour une vente de charité organisée par 3M; post-it le plus cher de l'histoire (935.0 $ - noté au Guiness Book).

Utilise des matériaux usagés, ce qu'il nomme "agitational usage".

Occupé de son origine juive, même lointaine (aucun de ses deux parents n'était pratiquant), il se considère lui-même comme un "juif errant" et s'intéresse à l'Holocauste, à Kafka et à Walter Benjamin, représenté deux fois dans la peinture "Autumn of Central Paris" (je vous laisse chercher).



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Au fait le Pop Art: peinture figurative, surfaces de couleurs vives, économie de lignes, apposition de plans évoquant les collages, loin du modernisme et de l'abstrait (c'est du moins ce que j'ai lu).

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