C’est un peu bizarre de
fêter Pascal juste après la Pentecôte, mais, bon, c’est comme ça, c’est
aujourd’hui la saint Pascal. Pour ne pas faire de jaloux, je précise donc qu’il
convient de souhaiter une bonne fête, non seulement aux Pascal et Pascale, mais
également aux Pascalis, Pascasisus, Pascoal, Paccual, Pasqual, Pasqualino,
Pasquier, Pascalet, Pascalin, Pascaline, Pascalou, Pascou, Paschase, Paschasie,
Paskal et Pierre-Pascal. Je vous jure que je n’ai rien inventé, j’ai tout
recopié scrupuleusement. Sinon, on l’a bien oublié, mais deux papes se sont
appelés Pascal : Pascal Ier (98e pape) et Pascal II
(160e pape). Il y a même eu
un Pascal III, mais c’était un antipape, qui eut l’idée de canoniser
Charlemagne (on avait de l’humour, à l’époque). Quant au saint du jour, le vrai
de vrai Pascal, il s’appelait Pascal Baylon. Né en Espagne, dans une famille de
paysans, il devint berger dès l’âge de 7 ans. À 20 ans, il frappa à
la porte d’un monastère franciscain. Et devint portier du monastère. À ce
poste, non seulement il ouvrait la porte à tout le monde, mais il donnait tout
ce qu’il pouvait à tous les pauvres qui se présentaient. À ses supérieurs, qui
trouvaient que ça commençait tout de même à bien faire, il répondait : « S’il
se présente douze pauvres et que je donne à dix, il est à craindre que l’un de
ceux que je renvoie soit précisément Jésus-Christ. » C’est comme
tous les migrants à qui on ferme la porte au nez.
Alain Rémond
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