天智天皇
|
Tenchi tennô
|
L’empereur Tenchi
|
秋の田の
|
Aki no ta no
|
Sous le toit de nattes
|
かりほの庵の
|
Kariho no io no
|
D'une cabane à moisson
|
苫をあらみ
|
Toma o arami
|
Dans le champ de riz
|
|
|
|
(pause)
|
||
|
|
|
わが衣手は
|
Waga koromode wa
|
Pluie d’automne
|
露にぬれつつ
|
Tsuyu ni nure tsutsu
|
Dans mes manches
|
Mais qu'allait faire un empereur dans une cabane au toit percé !
Au Nouvel An les enfants, grands et petits, jouent au jeu des cent poèmes : un meneur de jeu lit la première partie du poème inscrit sur une carte, celui des joueurs qui peut réciter la suite sans erreur reçoit la carte ; le jeu est terminé lorsque toutes les cartes ont été tirées ; celle ou celui qui a rassemblé le plus de cartes a bien sûr gagné.
Bachotage garanti pendant les jours qui précèdent le Nouvel An.
Les cent poèmes ont été écrits par cent auteurs différents ; la forme est celle des "tanka" et NON des haïku comme une poussière de culture pourrait vous le donner à croire.
La forme
Le "tanka" (短歌 : litt.: court - chant) est composé de deux parties : un tercet de forme 5-7-5 et un distique de forme 7-7.
5 ou 7 quoi ? demandez-vous. Pour faire simple 5 ou 7 syllabes (en terme technique précis on parle de "more", du latin mora qui signifie retard).
Le fond
Un tanka pose une question mais ne donne pas de réponse; il ne naît pas de la réflexion mais de l'observation et enfin il ne traite que d'un seul sujet.
C'est, dit-on, la forme littéraire la plus achevée dans la culture japonaise, bien au-dessus du "haiku" qui fait pourtant fureur.
En voilà assez pour aujourd'hui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire