-ικος, en nos caractères : -ikos, en français : relatif à, qui a trait à.
Λαικος, laikos, qui a trait au peuple => en latin: laicus = commun, ordinaire.
Le mot s'oppose à κλερικος, clericos : qui fait partie du clergé.
Les deux mots caractérisent le régime dit ancien : d'une part les clercs, d'autre part le peuple.
merci à Plantu
Avec le temps, le terme de laïcité a servi à désigner la séparation du religieux d'avec le profane, puis à reléguer le religieux dans la "sphère privée".
Puis à interdire toute manifestation publique d'une appartenance religieuse (croix, kippa, voile dit "islamique").
Cette séparation ne concerne que 3 pays, ce qu'on retrouve dans le vocabulaire : la France (laïcité), le Mexique (laïcidad), la Turquie d'Atatürk (laiklik).
Dans les trois cas, le phénomène glisse très vite à l'hostilité aux religions dont il faut dire qu'elles ne l'ont pas toujours volé.
Qu'on pense aux massacres de la Terreur, spoliations de la même époque et du début du XXème siècle (sous prétexte de laïcité mais en fait parce que les caisses de l'état étaient vides);
le petit père Combes
aux persécutions de 1926 à 1929 au Mexique par le régime de Plutarco Elias Calles (révolte des Cristeros)
Plutarco Elias Calles
à celles des musulmans turcs (et des chrétiens arméniens) par Mustapha Kemal Atatürk, inspiré par les idées françaises.Mais s'est-on avisé qu'il n'est de laïcité possible que dans un monde de pensée chrétien ("Rendez à César...") ?
En terre d 'islam la question se pose tout autrement. Le roi du Maroc est le "commandeur des croyants." La laïcité se trouve par conséquent devant un problème auquel elle n'est pas préparée.
Vouloir utiliser contre l'islam les recettes qui ont réussi contre les chrétiens, c'est rêver et se préparer de durs réveils.
Alors laïcité à la française ou tolérance à l'anglosaxonne ? A la réflexion, je préfère la seconde. Que vous semble ?
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