君子不器
Prononcez :
junzi bu qi (bonne chance si vous n’avez pas d’oreille !)
Trad. :
un homme éduqué n'est pas un pot
Tiré
de : Confucius, Analectes, cité par Simon Leys
Eclaircissements :
君子 sage,
homme vertueux, homme de haut rang
不羈 ne pas - vase
En chinois comme en japonais (les japonais ont beaucoup copié les chinois) existent nombre de proverbes, dictons, sentences et maximes de quatre caractères, d'une concision lapidaire.
Simon
Leys est un belge, originaire de Braine l’Alleud, professeur de chinois à l’université
de Camberra ; il est membre de l’académie belge de littérature de langue
française, a vécu en Chine, surtout à Taiwan et Hong Kong (beaucoup) et au
Japon (un peu), est marié à une chinoise et a écrit entre autres « Les
habits neufs du président Mao » et « La forêt en feu » à une
époque où il était de bon ton dans l’intelligentia (parisienne et autre) de
porter aux nues le grand Timonier (le surnom de Mao).
Le
livre allait à rebours du courant dominant ; par conséquent tout le monde l’a critiqué, jusqu’au
jour où il a bien fallu lui donner raison, sans bien sûr reconnaître ses erreurs : "Grande gueule un jour, grande gueule toujours" (proverbe ouolof ou arabe ou chinois ou bantou ou petchenègue ou patagon...).
Sur
You Tube, vous trouverez un extrait de l’émission « Apostrophes » de
Bernard Pivot (une des rares émissions intelligentes de la tv au temps où il en
avait encore) où Maria-Antonietta Macchiocchi, passionaria du maoïsme de salon,
se fait vertement remettre à sa place par Simon Leys. Dès le lendemain, les
chiffres de vente du livre de cette dame ont baissé.
Lectures
très chaudement recommandées : " Les idées des autres ", " Le
bonheur des petits poissons ", "Les naufragés du Batavia" (qu'on pourrait sous-titrer : pourquoi les massacres), " Orwell ou l'horreur de la politique "…
Ce monsieur écrit en français; ne riez pas : malgré les apparences, ce n’est
pas aussi courant que vous pourriez le penser.
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