mardi 18 juin 2013

Pourquoi Hérodote ?

Et oui, pourquoi cette vieille lune ?
Pourquoi Plutarque, et pourquoi Tite-Live ou Cicéron (le descendant du nez en pois-chiche) ?
Pourquoi avons-nous dû étudier et traduire ces auteurs poussiéreux et pourquoi sont-ils tombés en désuétude avec le grec et le latin ?
Question que je me suis longtemps posée.
Et à laquelle Répliques d'Alain Finkielkraut vient de me donner la réponse.

  1. Avant le XVIIIème siècle, siècle des Lumières qui nous ont sortis, pour toujours, des ténèbres du Moyen-Age (non, non ! la Renaissance n'était pas dans les ténèbres, qu'allez-vous croire !), les humains de par ici cherchaient leur inspiration dans le passé, l'histoire des grands hommes et de leurs hauts faits, de l'Histoire.
  2. Après le XVIIIème siècle, nous sommes entrés dans une époque heureuse, celle du progrès, du SENS de l'histoire que nos dirigeants avaient mieux compris que le populo, ce qui leur donnait le droit de le lui indiquer, quitte à le forcer un peu à le suivre. Le progrès est devenu la religion de la modernité. 
    1. Certains ont compris qu'il fallait aller vers les "lendemains qui chantent" et par conséquent envoyer au goulag, au lao gai ou dans les killing fields ceux et celles qui faisaient remarquer que le roi n'était peut-être pas très habillé.
    2. D'autres ont expliqué à leur peuple qu'ils étaient les élus et que les autres étaient des inférieurs, qui les serviraient de gré et souvent de force, après quoi on pouvait s'en débarrasser.
    3. D'autres encore ont prêché la technique, la seule voie de progrès illimitée, quitte à utiliser les moyens d'une planète limitée. A condition d'avoir assez d'argent parce que, "vous comprenez, ma bonne dame, tout se paie et on ne va pas travailler pour rien". Ce qui n'a pas arrangé les affaires de la nature ni des hommes qui sont restés "sous-développés" à nonante pour cent.
  3. Ensuite est venue la gueule de bois; et la solution miteuse de l'aujourd'hui : finis les grands exemples du passé ("de toute façon c'étaient toujours des aristos"), finie l'espérance du progrès. Reste le présent, le présent, le présent...
Au fait, c'est vrai, ça ! Y a-t-il quelqu'un qui sait où on va ?

2 commentaires:

  1. moi, je crois encore et malgré tout en l'être humain car il y a aussi des génies bienfaisants (Flemming et la péniciline par ex).

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