Suite à quoi je m'aperçois que j'ai omis de citer Hérodote dans les vieilles lunes qui faisaient l'objet de lectures obligatoires "en un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître".
Donc outre Plutarque, Cicéron, Tite-Live, César, Suétone, Tacite, Ovide, Platon, Aristote, il fallait aussi lire Hérodote pour faire partie des gens bien éduqués.
Les réponses au quiz ayant été abondantes, il m'a été impossible de répondre au courrier, ce dont je vous prie de bien vouloir m'excuser (la seule réponse m'est venue de Marie-Claude).
La question sur les "sept merveilles du monde" est piégée car les avis ont beaucoup divergé entre auteurs et époques. Il existe bien une liste canonique ("kanôn" signifie "règle"), c'est donc celle que je vous donne.
- Les pyramides de Memphis ou Gizeh (Egypte éternelle) : se porte bien, merci.
- Le colosse de Rhodes, qui est en fait la statue d'Hélios à Rhodes, à l'entrée du port: détruite.
- La tour-fanal de Pharos à Alexandrie (Egypte idem) : détruite.
- La statue de Zeus chryséléphantine (or et ivoire: pauvres éléphants) à Olympie (Grèce) : détruite.
- Les jardins suspendus de Babylone, dits aussi de Sémiramis (Irak): détruits.
- Le temple d'Artémis à Ephèse (Turquie): détruit.
- Le tombeau de Mausole à Halicarnasse (Turquie): détruit.
La seconde question portait sur l'Hérodote chinois.
Il s'appelle Sima Qian (en pinyin) et Sseu ma Ts'ien dans l'ancienne prononciation, ce qui s'écrit 司馬遷 en chinois classique et 司马迁 dans la graphie actuelle.
Je vous accorde que ce n'est peut-être pas ressemblant, mais la peinture, ici comme en Chine, est peut-être davantage qu'une reproduction photographique.
Il a vécu de 145 à 86 avant notre ère. Enfant très précoce ("surdoué"), il savait déjà lire les livres anciens à l'âge de dix ans (et en chinois !). Il faut dire que son papa était annaliste de l'empereur (celui qui est chargé de tenir les annales de l'empire).
D'abord fonctionnaire impérial il a été chargé de diverses missions d'inspection pour le compte de son patron, l'empereur Wudi de la dynastie des Han, puis annaliste, poste où il a succédé à son père.
Comme il avait osé prendre la défense d'un officier accusé de trahison, l'empereur l'a condamné soit à être exécuté, soit à être castré, ce qui était presque aussi grave. Sima Qian a choisi la seconde solution pour pouvoir achever l'oeuvre de son père qui s'intitule "Annales historiques".
Wudi l'a repris ensuite comme secrétaire privé (ce qui lui faisait une belle jambe).
La morale de l'histoire c'est qu'il vaut mieux vivre que mourir, surtout en démocratie.
Me revient une question qu'il se posait dans ce livre: "Pourquoi le méchant meurt-il dans son lit et le juste dans la misère ?"
Question humaine universelle; voir le Livre de Job ! Ce n'est pas toujours vrai, heureusement, Hitler par exemple n'est pas mort dans son lit !
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