mardi 28 avril 2015

Giotto

Pour être politiquement et médiatiquement correct, il FAUT être positif. Assez parlé de vices (ou de péchés si vous préférez, quoique ça m'étonnerait beaucoup vu l'inculture de ce monde), passons aux vertus, telles du moins que les représentait Giotto Di Bondone (1266 - 1337)

 Prudence
Tempérance
Force
Justice
Foi
Charité
Espérance

Description commentée dans les paragraphes suivants.

La prudence : une femme assise devant un pupitre. Elle tient dans la main un miroir convexe, symbole, peut-être, des préventions qui gênent la juste et prudente interprétation des choses. Elle tient un compas dans l'autre main et a sous les yeux le livre contenant l'histoire du monde d'où elle tire ses enseignements

La force : robuste figure féminine appuyée sur un bouclier. Elle tient à la main une massue de fer. le bouclier est orné d'un lion, symbole de la puissance des ennemis de la force... ou emblème de sa générosité d'âme

La tempérance : la figure féminine teint une épée soigneusement recouverte de noeuds comme pour indiquer qu'elle ne se prévaut jamais des armes pour se concilier les coeurs et n'a nul besoin de la force pour bien agir.


La justice : assise sur un grand trône gothique, elle tient les deux plateaux d'une balance où se trouvent à droite un sage (presque invisible aujourd'hui) à gauche un ange qui a dégainé son épée pour frapper un malfaiteur. dans la frise qui est au-dessous du trône se distinguent des scènes de chasse, des danses, des chevauchées comme pour montrer que dans une société où la justice est bien ordonnée, l'homme peut jouir en paix des divertissements et des plaisirs de la vie

La foi : la figure féminine tient une croix dans la main droite et dans la gauche un rouleau de papier sur lequel seraient écrites les vérités révélées. Une clé, celle des cieux sans doute, est attachée à sa ceinture. Avec la hampe de sa croix, elle écrase els morceaux d'une idole brisée. Sur les tablettes ornées d'arabesques à ses pieds, on a reconnu les signes cabalistiques et ceux de "l'astrologie judicaire" qui, à l'époque de Giotto, étaient une grande source d'erreurs et d'égarements. Les déchirures de la robe seraient une allusion à la pauvreté du christianisme primitif.

La charité : rompant avec l'iconographie traditionnelle, le peintre l'a représentée par une jeune femme couronnée de fleurs, qui symbolise le bonheur dont elle jouit sur terre. Tandis que sa main gauche est tendue vers Dieu qui lui offre une bourse, symbole de la providence, elle tient dans la droite une corbeille de fleurs et de fruits. A ses pieds on aperçoit les bourses destinées aux pauvres.
n°46 : L'espérance : elle aussi représentée selon une iconographie nouvelle : une jeune femme ailée se détache de la terre et se dirige vers la couronne qu'un ange en haut lui tend.

Tout cela me vient du site http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/giotto/scrovegni40vertus.htm
et les gravures, de la chapelle Scrovegni (capella delli Scrovegni) ou église de l'arena à Padoue.

Et qu'on ne vienne plus me sortir que l'église catholique est misogyne : toutes les vertus sont femmes. Que vouloir de plus ?

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