- pour le premier : Alphonse Allais
- et la seconde : Jeanne Avril
dont voici les portraits, conjoints alors que la seconde a toujours éconduit le premier, à son grand désespoir (à lui bien sûr) dont il a fini par se consoler.
Ce n'est pourtant pas que la belle fût féroce, car elle disait d'elle-même qu'il lui serait beaucoup pardonné car elle avait beaucoup aimé, mais elle trouvait au pauvre Alphie un air de contremaître anglais, ce qui est un motif rédhibitoire.
Jugez sur pièces : Jeanne Avril avait-elle les mêmes goûts que vous (et inversement) ?
(ceci est la photo d'un pont rompu, celui qui aurait pu réunir la belle à son adorateur)
Dûment formé, Alphonse Allais écrivit plus tard : "les jambes servent aux hommes à marcher et aux femmes à faire leur chemin."
Un homme averti...
Voici la complainte qu'écrivit l'amoureux éconduit à sa belle.
Remarquable exercice de concordance des temps.
« Oui, dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes ;
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Aussitôt vous vous aperçûtes ;
Mais de quel froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
En vain je priai, je gémis :Dans votre dureté vous sûtesMépriser tout ce que je fis.Même un jour je vous écrivisUn billet tendre que vous lûtes,Et je ne sais comment vous pûtesDe sang froid voir ce que j’y mis.Ah fallait-il que je vous visse,Fallait-il que vous me plussiez,Qu’ingénument je vous le disse,Qu’avec orgueil vous vous tussiez !Fallait-il que je vous aimasse,Que vous me désespérassiez,Et qu’en vain je m’opiniâtrasse,Et que je vous idolâtrasse,Pour que vous m’assassinassiez ! »
Flûtes alors ! Quelle belle langue que le français classique ! Mais je ne vois pas la signification du pont vu qu'on ne peut même pas en sauter pour mettre fin à ses souffrances !
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