lundi 23 juin 2014

Poudrière


Quand on voit la carte et qu'on connaît l'immensité de la population chinoise, on comprend pourquoi la Chine tient au Tibet : où mettre tous les chinois sinon ?

C'est maintenant au tour du Xinjiang (qui signifie "nouvelle frontière" - 新疆) de faire parler de lui ; son territoire est immense également et son sous-sol est extrêmement riche en hydrocarbures, en gaz et en gaz de schiste. Mais pas plus que les Tibétains, les Ouighours ne sont des Han.
Le Xinjiang est parfois appelé Turkestan oriental (éviter le mot en Chine !), partie de la Tartarie chinoise.

Et en outre les Ouighours sont musulmans et causent une langue proche du turc.

Capitale: Ürümqi. De petit caravansérail sur la route de la soie elle s'est très vite muée en ville moderne, aux portes du désert du Taklamakan,


Taklamakan signifierait "lieu des ruines" ; son surnom: "Mer de la mort", tout un programme ! Un des déserts les plus arides au monde. C'est le mururoa chinois.
Autres petits déserts sympa :celui de Dzoosotoyn Elisen et enfin celui de Kumtag.

Inutile de dire que les Ouighours se passeraient bien des chinois. Parmi leurs voisins on note le Pakistan (une longue frontière) et l'Afghanistan (un petit pertuis). Coïncidence, sans doute.

Ürümqi est extrêmement surveillée : à l'entrée, à la sortie et dans la ville même.

Il faut dire que ces derniers temps il s'en est passé de belles: 31 morts et 90 blessés lors d'une attaque à l'explosif dans un marché de la capitale en mai; en mars attaque et meurtre de 29 chinois par des ouighours dans une gare du Yunnan; attaque à l'explosif sur la place Tien An Men.
On comprend que le pouvoir chinois cherche à détourner l'attention vers l'ennemi étranger: Vietnam et Japon en particulier.

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