C'est Anne-Marie qui a trouvé : il s'agit bien de "Job moqué par sa femme".
Livre de Job, donc : énigmatique, juste et donc épouvantable.
D'abord Dieu et Satan sont copains; pas amis, juste copains ; ils se causent. Satan propose à Dieu de mettre son meilleur serviteur à l'épreuve, histoire de voir s'il est vraiment le meilleur. Pour D... c'est OK. Un vrai pari d'ivrognes.
Et Job prend tuile sur tuile: il y laisse ses cinq enfants, sa fortune, sa santé ; qui dit mieux ?
Ses trois amis (Bildad, Eliphaz et Tsophar, au cas où vous chercheriez un prénom de baptême) viennent le "consoler" : en l'enfonçant à coup de réflexions idiotes, de lieux communs et d'accusation ("C'est pas possible ! Tu dois avoir fait quelque chose de grave ! Dieu ne te ferait jamais ça !..."). Bref des réflexions d'hôpital en 2013 !
Le pauvre homme y a droit neuf fois, trois pour chacun de ses amis: des récidivistes de la bêtise ! Comme nous !
Ah l'amitié !
Et puis vient madame Job : elle est plus jeune que son homme, dans la peinture, et probablement aussi en réalité car c'était l'usage à l'époque et dans cette région-là. Madame qui se paie sa tête et lui conseille de mettre fin à ses jours, "qu'on soit débarrassé de toi".
Ah l'amour !
Suit un intermède compliqué dont je vous fais grâce.
A la fin, Job engueule Dieu qui lui répond. Job qui sort d'entendre des conneries, se donne la peine de l'écouter ; et lui donne raison.
Les trois "amis" prennent un divin savon.
Après quoi, dit l'histoire, Dieu le rend deux fois plus riche qu'auparavant, et lui donne dix enfants (les allocs ?) : sept fils et seulement trois filles, très belles, donc mariables. Dieu ne serait-il pas un peu macho ? En ces temps bénis on serait tenté de le penser, de le dire, de le proclamer, de le hurler ! Mais non! qu'allez-vous penser là ? C'est que trois filles valent largement sept mecs.
Franchement y aviez-vous pensé ?
Et en prime, il le fait vivre cent-quarante ans. Je vous le demande :
était-ce bien raisonnable ?
Merci pour cet éclairage.
RépondreSupprimerJ'ai appris quelque chose et tu as bien aiguillonné ma curiosité.