samedi 13 avril 2013

Dogmatisme

Les antipyrétiques sont morts; ainsi en ont décidé les scientifiques, qui hier ne juraient que par eux pour prévenir les crises comitiales (ndt les convulsions) dues à la fièvre. D'ailleurs la fièvre ne donne pas de convulsion. Et il ne faut pas la traiter, sauf inconfort. C'est beaucoup de revirements en une fois.

Au XIXème siècle il était "fortement déconseillé" de prendre un bain et de mouiller plus que ses pieds dans la mer; et puis sont arrivés les hygiénistes et une reine anglaise ("de l'air, de l'eau et du savon"): du coup, il FALLAIT se laver, en particulier les mains avant le repas. Seuls les pauvres ne se lavaient pas ; d'ailleurs ils puaient... comme tout le monde avant le XXème siècle.

La faculté défendait de manger du sel aux hypertendus, et à tout le monde ("8 à 10 g de sel par pain de ménage, c'est beaucoup trop !", nous disait un interniste). Jusqu'à ce qu'un professeur de la KUL affirme (on espère qu'il l'a démontré et surtout montré) que le manque de sel faisait des dégâts. Le professeur Brugada conclut: il faut en user avec mesure. Fallait-il être professeur d'université pour énoncer cette vérité première, vieille comme l'antiquité ?
Numquam nimis, μεδεν αγαν, rien de trop.

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