Le chant des Poètes
En gravissant les pentes du Parnasse
D'un pas léger dans les sentiers montants,
Soyons joyeux et qu'au loin sur nos traces,
Il règne encor des rire et des chants.
Soyons joyeux et couronnons nos têtes,
Enivrons-nous des vastes horizons:
Il faut chanter, nous sommes les Poètes,
A nous les fleurs, les ris et les chansons!
Il faut chanter, nous sommes les Poètes,
A nous les fleurs, les ris et les chansons!
O vieil Homère, et toi, divin Virgile,
Et vous, « rêveurs d'hier et d'aujourd'hui »,
Vous ignorez dans votre coeur tranquille
Le terre à terre et son mortel ennui.
Venez à nous et que vos luths vous prêtent
Leurs purs accents et leurs plus doux frissons!
Il faut chanter, nous sommes les Poètes,
A nous les fleurs, les ris et les chansons!
Il faut chanter, nous sommes les Poètes,
A nous les fleurs, les ris et les chansons!
On dit qu'hélas! la vie est faite en prose
Et que nos chants seront des pleurs demain.
Mais à quoi bon déjà froisser la rose
Qui couvre encor l'épine du chemin!
Le grand soleil suit toujours les tempêtes,
Le monde est beau, si nous l'embellissons!
Il faut chanter, nous sommes les Poètes,
A nous les fleurs, les ris et les chansons!
Il faut chanter, nous sommes les Poètes,
A nous les fleurs, les ris et les chansons!
Et voici le chant clanique original
Debout sur la frontière Aux flancs
des noirs coteaux
Voici, la troupe altière Qui veille
sans repos
Devant la menace Le chasseur fait face
Et lutte et lutte un contre trois Et
lutte un contre trois
Et la voix des chênes aux forêts
prochaines
Dira, dira tous leurs exploits
Dira tous leurs exploits.
On nous a dit: c'est votre vieille
Ardenne
Qui vous appelle aux postes du danger
Vous défendrez la montagne et la plaine
Debout toujours et face à l'étranger
Sous le ciel clair et sous le ciel
tragique
Fusil au poing, hardis, l'oeil aux
aguets,
Nous défendrons le sol de la Belgique
En défendant le vieux sol Ardennais
Nous défendrons le sol de la Belgique
En défendant le vieux sol Ardennais.
Lorsqu'on déferle ensemble
Pareils aux sangliers
La biche écoute et tremble Dans l'ombre
des halliers
C'est le chasseur qui passe Le long des
verts buissons
Et qui remplit l'espace Du bruit de ses
chansons
Lorsqu'on déferle ensemble Pareils aux
sangliers
La biche écoute et tremble Dans l'ombre
des halliers
Mais c'est dans la bataille Qu 'on
lancera, vainqueurs,
La mort et la mitraille Sur les
envahisseurs
Vaquez à vos besognes, paisibles
villageois
C'est le chasseur qui cogne Et qui
défend vos toits.
Debout sur la frontière
Aux flancs des noirs coteaux
Voici, la troupe altière Qui veille
sans repos
Devant la menace Le chasseur fait face
Et lutte et lutte un contre trois Et
lutte un contre trois
Et la voix des chênes aux forêts
prochaines
Dira, dira tous leurs exploits
Dira tous leurs exploits
Les yeux fixés sur des lointains de
rêve
En écoutant le cor et le clairon
Nous évoquons lorsque le jour s'achève
Le souvenir des quatre fils Aymon
Nous évoquons des anciennes batailles
Qui ruisselaient, sanglantes, sous les
cieux
Et nous dressons, vaillants, nos
humbles tailles
Pour égaler la taille des aïeux
Et nous dressons, vaillants, nos
humbles tailles
Pour égaler la taille des aïeux
Je sais, ça ne vaut pas les petits chanteurs à la croix de bois ni leurs copains de Vienne. Des soldats, ça doit pouvoir tout faire, même chanter s'il le faut.