samedi 8 février 2014

Revue (ter... et fin provisoire)

La troisième est arrivée récemment à ma connaissance; c'est comme les deux premières, une revue mensuelle, surtout française par ses centres d'intérêt, mais pas seulement.

C'est la revue Causeur. Deux versions : papier et internet.

Son sous-titre : "Surtout si vous n'êtes pas d'accord !"

Sa "rédac'chef" s'appelle Elisabeth Lévy, ses articles méritent toujours la lecture. Ses collaborateurs viennent d'un peu partout ; leur caractéristique commune : ils ne pensent pas dans les lignes.

La revue ne laisse pas indifférent, c'est peu dire. On y donne toujours la parole à une personnalité qui ne partage pas du tout les idées de la revue ; le numéro de février donne la parole à Dieudonné, qui n'est pas vraiment le genre de la maison. Chapeau bas ! En nous donnant l'occasion de juger sur pièces, Causeur ne nous prend pas pour des demeurés.


Un de ses collaborateurs est Alain Finkielkraut, que j'apprécie depuis que j'écoute Répliques.
Un autre, Basile de Koch, l'époux de Frigide Barjot*,la première égérie du mouvement "La manif pour tous", dont elle aurait été écartée pour d'obscures raisons.

Le belge que je suis, habitué au consensus par tempérament et par culture locale, est déconcerté par le style incisif, la virulence de la plupart des articles et parfois par une pointe de persiflage ; mais de temps en temps je reconnais que ça fait du bien.
Autre caractéristique : la revue colle à l'actualité, à rebours des deux précédentes.

C'est la lecture de Philippe Muray qui m'a mis sur sa piste. Ceux qui le connaissent, comprendront pourquoi j'apprécie cette revue : ses collaborateurs partagent sa vision du monde. Moi aussi.
Bref, c'est une des rares publications qui empêchent de devenir un rhinocéros, tentation sans doute éternelle des humains.
Vous pouvez vous faire une idée de son style sur le site http://www.causeur.fr/ et vous y inscrire pour la lettre bihebdomadaire.
Son prix : 39 € pour la formule électronique, 52 € pour la formule papier, 62 € pour les deux (c'est tout de même moins cher que La Revue Nouvelle et Etudes).

* Frigide Barjot est le nom-calembour (sur Brigitte Bardot) de Virginie Tellenne, née Virginie Merle.

PS : j'apprécierais qu'on n'essaie pas de me mettre dans le tiroir de droite parce que j'apprécie ceux qui osent prendre le risque de sortir des rails. L'empire du bien au nom duquel le monde paraît dirigé m'épouvante, ce que Causeur fait bien sentir à la suite de Philippe Muray (Et en plus, un tiroir c'est vraiment pas confortable).

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