Brillant officier, a occupé différents postes diplomatiques en Europe, a servi dans le cabinet militaire de la maison impériale. Connu pour sa correction et son souci des prisonniers, et haï par certains de ses chefs et certains de ses hommes pour cette raison-même.
Le plus tragique dans son histoire, c'est sa relégation par le chef d'état-major Sugiyama à la tête de la 14ème Armée, en titre mais non en fait. Il avait pourtant remporté les batailles de Bataan (7-9/04/1942) et de Corregidor (5-6/05/1942). A la suite de la première bataille, aux Philippines, il aurait ordonné que les prisonniers soient contraints de remonter à pied vers un camp dans le nord de l'île : 78000 hommes (on en avait prévu environ 25000), 98 km sous une chaleur écrasante, sans boire et à peine manger, sous les coups, toujours au soleil en zone de malaria endémique. Environ un quart d'entre eux ne sont jamais arrivés.
Cholestérol ? diabète II ? Un seul traitement : les soudards nippons !)
Pourtant après la bataille de Corregidor, il a été relevé de son commandement en 1943, renvoyé au Japon pour manque de combativité où il a vécu jusqu'à la fin de la guerre en semi-réclusion.
En 1946, amené devant un tribunal militaire à Manille il a été condamné à mort et fusillé à Los Baños, dans l'île de Luçon, le 3 avril. En bon japonais et en digne officier, il a pris sur lui la responsabilité des horreurs commises par ses hommes, peut-être ou même sans aucun doute contre ses instructions formelles. Car si un chef désavoue son subordonné, les hommes du subordonné se sentent le droit d'en prendre à leur aise avec ses ordres.
C'est la première "marche de la mort" (死の行進) du nom. Elle a beaucoup été plagiée depuis lors !
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