lundi 24 mars 2014

devinette


Kurt-Erich Sukert ; père allemand, nationalité allemande mais mère italienne. Né en 1898 et mort en 1957 (pas vieux, non ?).
Allemand de naissance, au moins en partie, mais toscan de coeur.
Ecrivain, journaliste, correspondant de guerre, diplomate et un peu réalisateur.
Enfance chez des paysans pauvres.
Engagé volontaire en 1914 dans l'armée française à seize ans, en trichant sur son âge, puis lorsque l'Italie entre en guerre contre l'empire austro-hongrois repasse en Italie pour y participer aux combats, revient en France où il est gazé au Chemin des Dames ; il est décoré de la Croix de guerre avec palmes, à vingt ans.
Faut-il ajouter que ce monsieur n'avait pas peur de payer de sa personne ; et si dans ses livres, il y a beaucoup de mots, son courage et la qualité de son style lui ont acquis mon attention.
Membre du parti de Mussolini (le parti fasciste), dans l'espoir d'un changement social. Vers 1925 il commence à déchanter, tout doucement.
En 1929 il change de nom pour devenir Curzio Malaparte (car Bonaparte était déjà pris, et puis Bonaparte a mal fini).
En 1929 il écrit "Monsieur Caméléon" et en 1931 "Technique du coup d'état", qui n'ont pas l'heur de plaire à Mussolini ; il est condamné à 5 ans d'exil sur l'île de Lipari ; il est libéré sous condition après dix-huit mois d'exil.
En 1937 se fait construire une villa sur le cap Massulo  dans l'île de Capri, accessible par la mer seulement, villa qui servira de décor au film "Le mépris" de Godart et qu'il lèguera à la République populaire de Chine.




En 1943 il écrit Kaputt et en 1949 La peau. A lire par beau temps, sinon c'est à peine supportable.
Sur son lit de mort, demande et reçoit sa carte de membre du parti communiste italien et se fait baptiser. Un esprit libre !

C'est dans Monsieur Caméléon (1929) qu'il décrit la passion politique que contracte un caméléon, dans une fable qui a dû en faire rugir d'autres que Mussolini.

Quant à celui qui vient à l'esprit de tous, faut-il le nommer ?
Très actuel, ce Monsieur Malaparte, non ?



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