mercredi 12 mars 2014

και συ τεκνον

Plus connu par la traduction latine: "Tu quoque fili mi".
Je ne sais pas comment la phrase est ponctuée mais c'est celle que Suétone attribue à César, frappé de 23 (vingt-trois) coups de poignard, et qu'il aurait adressée à un jeune sénateur nommé Brutus, fils de Servilia et peut-être de lui-même.
On l'interprète comme une exclamation de mépris mais ce peut aussi bien être une malédiction qu'il lui lance.
Ceci dit, pourquoi pas "tu quoque fili mi", en latin, comme tout le monde ? La réponse est simple : l'élite romaine (et tout qui voulait être considéré comme en faisant partie), parlait grec, un peu comme les belges parlaient français, ou du moins affectaient de le faire, et reniaient les dialectes, dont le plus important était le néerlandais du sud (zuid-nederlands) car bien sûr aucune "âme bien née" n'aurait admis qu'il sortît de sa bouche un seul mot de "flamand". Snobisme, quand tu nous tiens !

Pour finir, deux portraits, posthumes bien sûr ! Vous les reconnaîtrez sans peine : c'est le jeune qui a tué le vieux.


Et l'avant-dernier film des frères Paolo et Vittorio Taviani intitulé "Cesare deve morire" (je traduis : "César doit mourir", incroyable non ?), tourné à la prison de Rebibbia où des prisonniers jouent la pièce "Jules César" de Shakespeare.





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