C'est d'abord une bien belle histoire que celle du veau marengo qui est sans doute aussi celle du poulet marengo etc...
Marengo c'est une petite ville en Lombardie, au nord de l'Italie, près de Padova (Padoue, pour ceux qui prient Saint-Antoine), pas très loin de Cremona (Crémone, pour les fous de violon), Verona (Vérone, pour ceux qui aiment Shakespeare et ses amants... de Vérone, pas de Shakespeare), un peu loin de Milano (Milan, pour ceux qui aiment celui dont on ne doit pas prononcer le nom...).
Le 14 juin 1800,
Bonaparte, remporta avec panache une bataille sur les Autrichiens près d'un
petit village du Piémont Italien, Marengo : 9400 tués autrichiens, et beaucoup moins de français, mais quand même ! Et de ça on n'a pas fait un plat. C'est sans doute à la tomate que le plat doit son nom; à l'époque, pas de ketchup ni d'hémoglobine.
Son cuisinier Dunand chargé de sa
table n'avait pas de marché pour la cause. Qu'à celà ne tienne : il a regardé ce qui restait dans le frigo et a fait, comme la maman de Marie-Claude, "à la fortune du pot."
Il lui restait, du poulet, quelques
oeufs et des écrevisses dont Bonaparte rafolait. Après avoir fait frire le
poulet dans l'huile d'olive avec des tomates et de l'ail,il le servit avec les
oeufs frits, les écrevisses troussés et des croûtons de pain dorés. Napoléon apprécia et demanda qu'on lui resserve ce plat.
Dunand pour le côté pratique,
remplaça le poulet par du sauté de veau mais garda la sauce à la tomate à qui
il donna le nom de sauce Marengo en souvenir de la grande victoire du Premier
Consul.
A l'usure, les écrevisses cédèrent leur place aux champignons, les
oeufs frits disparurent et il les remplaça par des oignons glacés et un demi
verre de
vin blanc...Napoléon ne fit pas la différence et continua de demander
cette fameuse recette sur sa table...
C'est la version cuisinière du couteau de Pierre dont on remplace le manche puis la lame; est-ce encore le couteau de Pierre ?
"se non è vero, è bene trovato", n'est-ce pas, Alain et Léopold, et aussi Elodie ?
Autrement dit, c'est une légende (légende signifie "ce qu'il faut raconter", ndt) et toutes les légendes soutiennent quelque chose.
Et si cette aventure napoléonienne vous tente, voici comment vous y prendre.
Au moins ce n'est pas aussi sanglant, sauf pour le veau et le poulet
Recette du veau marengo
Ingrédients
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500 de veau dans le jarret ou l'épaule.
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1 gros oignon.
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100 g de champignons de Paris.
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3 grosses tomates bien mûres.
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3 cuillères à soupe d'huile
·
15 g de farine.
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1 verre de bon vin blanc.
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2 verres de bouillon de viande.
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1 gousse d'ail.
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5 brins de persil.
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Sel, poivre
- Peler et nettoyer l'oignon, le débiter en lamelles
fines,
Et préparation
·
Laver et peler les tomates, les épépiner et les
couper en morceaux,
·
Laver et hacher le persil,
·
Couper la viande en gros dés,
·
Dans une cocotte mettre l'huile à feu modéré et
y faire revenir la viande pendant 5' jusqu'à ce qu'elle soit bien dorée, puis y
ajouter l'oignon, bien remuer pendant encore 3', puis la tomate,
·
Bien remuer la préparation, la saupoudrer de
farine, bien continuer à remuer pendant 1' puis mouiller avec le vin blanc et
le bouillon,
·
Rajouter la gousse d'ail, pelée mais entière,
saler, poivrer, couvrir et laisser cuire tout doucement 1,30 ou 2 heures selon
la tendreté de la viande,
·
Un quart d'heure avant la fin de la cuisson,
rajouter les champignons,
·
Mettre la viande et les champignons dans le plat
de service chaud, recouvrir de la sauce,
Servir entouré de petits croûtons de pain frits et saupoudrer de persil haché.
Servir entouré de petits croûtons de pain frits et saupoudrer de persil haché.
Ça me semble être faible en ail, tout ça ;)
RépondreSupprimerJM, je propose que tu nous le prépare un de ces we; on peut te faire confiance pour la juste dose d'ail !
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