samedi 28 décembre 2013

Lu Xun 1881-1936

Ecrivain chinois, un des pères de la littérature chinoise contemporaine.




À cette époque (au tournant du siècle, ndr), il demande qu’on lui fabrique trois sceaux, le premier portant l’inscription « Les paroles me dupèrent », le deuxième « L’homme sort l’épée », le troisième « Étudiant sur un cheval de bataille », traçant le portrait d'un jeune homme déterminé à se battre.

J'aime assez l'esprit subversif du bonhomme, entre autres pour avoir écrit ceci, qui donne une idée de la raison pour laquelle les humains parlent, à mon avis:
" Les gens ne communiquent ni leurs joies ni leurs peines; je trouve qu'ils font seulement du bruit."
Mais pourquoi font-ils du bruit ? Pour la même raison qui fait que les oiseaux piaillent : pour occuper de la place, marquer leur territoire, repousser les autres ; beaucoup plus rarement pour dire quelque chose. Ceux qui ne parlent pas, ne comptent pas, même s'ils ont une grande valeur, même s'ils écoutent.

Encore deux citations pour la route :
" Qui se croit objectif, doit être déjà au moins à moitié ivre."
" Ne croyez que ceux qui doutent." 

La fin de sa vie est marquée par le pessimisme dû aux errements qui ont suivi la révolution de 1911, celle de Sun-Yat-sen, bientôt renversé par un seigneur de la guerre, puis par l'invasion de la Chine par les japonais dont les atrocités laissaient les autres chinois complètement indifférents.
Le pôvre ! S'il avait su ! Le pire était à venir. 

3 commentaires:

  1. J'aimerais quelque chose de plus optimiste pour commencer 2014. Cela t'est-il possible ?

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    1. je vais voir mais c'est pas certain par les temps qui courent; le chapelet ?

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  2. J'ai une préférence pour la troisième citation...

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