Un vrai faux-bourdon ensuite (si vous voyez la différence, faites-le moi savoir).
Et enfin un faux faux-bourdon.
A ne pas confondre avec ceci qui lève une partie du suspense (une partie seulement, sinon ce n'est pas de jeu).
Guère avancés ? Un indice pour vous aider : c'était un truc pour voyeurs, du moins au début.
Ensuite c'est devenu ceci :
...qui vous aide à comprendre le titre.
Et maintenant, au Pakistan et en Afghanistan on utilise ceci :
Et ça donne ceci :
Ca s'appelle aussi UAV (Unarmed Air Vehicle), quoiqu'ils ne soient pas toujours si U que ça, comme le montre l'image qui précède.
Pour la terminologie je vous renvoie à la presse spécialisée, c'est pire que du Heidegger.
La traduction de "faux bourdon" en anglais, c'est "drone". Le mot vient des anglais qui l'ont donné par dérision au "queen bee" (un avion-cible automatisé, lent et bruyant) dans les années '30.
Drone = véhicule aérien + commande au sol + liaison entre les deux.
D'abord avion de surveillance sans pilote employé par l'USAF (US Air Force) au Vietnam, il a ensuite été perfectionné pour donner ce que nous appelons en franglais un "drone", ce qui signifie "faux-bourdon"; comme l'introduction vous le donnait à comprendre, c'est un pseudo-faux-bourdon.
Nombreux avantages :
- c'est moins cher,
- ça consomme peu
- 20 à 40 heures d'autonomie
- sans limite pour les hélio-électriques (les panneaux photo..), soit 5 ans (c'est dans les cartons)
- ça supporte des accélérations énormes (9 x la gravité !)
- leur perte n'est pas une catastrophe
- on n'expose jamais son personnel (aucun "battle stress" n'est avéré)
- ça vole longtemps, ça énerve la population adverse
- ça peut servir à de nombreuses applications en temps de paix :
- nettoyer des panneaux inaccessibles à peu de frais,
- explorer les fonds marins,
- prendre des photos difficiles (volcans, tempêtes, typhons...)
- entrer dans des milieux dangereux (Fukushima...)
- dépolluer des zones inaccessibles
- surveiller la faune en danger...
- sauver des vies lors d'inondations...
- repérer les victimes d'incendie à sauver...
- surveiller les grandes exploitations agricoles...
Quelques inconvénients tout de même:
- ça tue sans déclaration de guerre
- ça survole un pays sans autorisation
- ça permet des frappes "préventives" (ça permet de tuer pour éviter un meurtre comme dans "Minority Report")
- il y a quand même beaucoup de bavures
- ça peut transporter des produits interdits (cannabis, héroïne...) en contrebande
- les polices pourraient avoir l'idée de les utiliser en ville
- aucune incivilité
- aucune représaille ciblée
- irresponsabilité et donc impunité assurées
- fin de la séparation des pouvoirs au profit de l'exécutif ? tiens, tiens...
Finie l'éthique de la guerre ! Aucun héroïsme, aucun courage, aucun engagement. L'asymétrie est totale, c'est le tir aux pipes, la guerre zéro morts.
D'ailleurs le nombre de patrouilles de drones US a augmenté de 1200% entre 2005 et 2011 et depuis 2009 le nombre de "joy-stick pilots" en formation dépasse celui des pilotes de chasseur et de bombardier.
Au cas où vous penseriez qu'on n'en est qu'aux balbutiements, sachez qu'on les a utilisés entre autres :
- au Kosovo (US)
- au Pakistan (US)
- dans les territoires palestiniens (Israël)
- contre la piraterie maritime (US)
- au Tchad (France)
- contre l'Irak (Iran)
- l'espace aérien civil américain sera ouvert à ses propres drones en 2015 ; en fait il l'est déjà depuis quelques années.
Allez, pour finir un drone sympa appelé Pixy, il est français et pourtant pacifique et pour cause, il ne cause pas tout le temps.
NB le Dragonfly coûte 95€; alors Saint-Nicolas ?
Si le coeur vous en dit, Wikipédia vous apprendra bien davantage, et aussi le livre de Grégoire Chamayou "Théorie du Drone" - La Fabrique 1913.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Drone
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_drones
Et pour ceux qui comme moi pensaient qu'on allait parler petite bèbête et qui sont restés sur leur faim:
RépondreSupprimerFaux-bourdons:
Les mâles, appelés aussi faux-bourdons, parfois connus sous le nom d'abeillauds ou de drones3, sont de plus grande taille que les femelles, et ils sont élevés du printemps au début de l’été. Ils ne participent pas à la récolte du nectar ou du pollen, ayant une langue trop courte pour butiner les fleurs. Ils n'ont pas de dard, et sont donc sans défense. Ils ne sécrètent pas de cire d'abeille, de venin ou de gelée royale. Selon la race, on en compte environ deux mille cinq cents par colonie, ils proviennent du développement d'ovules non fécondés : ils sont donc haploïdes, et n'ont pas de père. Ils ne sortent habituellement que pour la période de reproduction.
Leur rôle se limite strictement à la fécondation des jeunes reines, lors du vol nuptial. Ceux qui ont la « chance » de s’accoupler à une reine meurent peu de temps après. Quant aux autres faux-bourdons, les ouvrières cessent, à la fin de l’été, de nourrir ces bouches inutiles et, de plus en plus affaiblis à mesure que l’automne approche, ils finissent par être impitoyablement rejetés de la ruche et par mourir, épuisés. Ils ont des yeux qui comportent sept mille facettes.